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MA LECTURE DU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES, UN NOUVEAU PAS VERS LA DICTATURE TOTALITAIRE

J’aimais à dire que la dictature est la fille ainée du populisme et l’occasion m’est donnée d’étayer cette assertion par la publication du pseudo-rapport de la Cour des Comptes, ce mercredi 12 février 2025.

Il me plaît de rappeler que le populisme s’appuie sur :

– un appel au peuple, prétendant agir au nom du peuple et défendre ses intérêts ;
– la critique des élites politiques, économiques et intellectuelles, qu’il accuse de corrompre le système et de trahir le peuple ;
– un chef charismatique qui est un leader fort et charismatique, capable de mobiliser les foules et de promettre un avenir meilleur ;
– une simplification des problèmes en proposant des solutions simples et radicales à des problèmes complexes, en désignant des boucs émissaires et en attisant les passions.

Depuis son entrée en politique et pour réussir son plan de conquête du pourvoir, SONKO, en bon populiste, a eu pour trame fondamentale cette leçon majestueuse du grand maître de l’art de la guerre : la vérité est une construction logique et vraisemblable. Très tôt, il s’est appliqué une règle simple : mentir est un comportement normal (dans une certaine mesure) et (souvent) nécessaire pour conquérir son public.

On connaît aujourd’hui les mille et un mensonges de ce quidam dont le premier fut la situation financière du sieur Tahibou NDIAYE dont il disait si fauché qu’il ne pouvait même pas assurer sa dépense quotidienne. La réalité était toute autre !

Ayant compris dès lors que l’importance du mensonge dans le formatage de l’opinion, notre PM (Pestiféré Menteur), y prit goût et en fit, pour de bon, son ascenseur politique. Et depuis, à intervalles réguliers, il sort une « révélation fracassante » pour se maintenir politiquement attractif et attrayant pour l’opinion publique. Il est aisé de se rappeler toutes les bulles puantes qu’il a lâchées sur la scène publique, en près de dix ans de présence politique.

Donc, ayant accédé au pouvoir grâce aux 3 M (mythomanie, mégalomanie, manipulation), le PM continue de développer les principes basiques suivants : jouer sur les émotions, marteler un petit nombre d’idées, dénigrer les opposants, désigner un «ennemi spécial » qui est le régime mort du Président Macky SALL.

C’est là une démarche caractéristique du populisme qui est un mouvement opportuniste des crises économiques et sociales. Et comme toujours, le leader populiste jure et promet de rompre avec les pratiques du passé, d’en finir avec la corruption et de rendre son pouvoir au peuple ; en instaurant la transparence dans la gestion des affaires publiques. C’est l’abécédaire des populistes ! Et comme le fait remarquer CHARAUDEAU, « Le pouvoir d’influence des mots ne réside pas seulement dans la force du projet d’idéalité sociale dont ils sont porteurs, mais dans leur écho aux systèmes d’attente des citoyens, lesquels sont sensibles aux valeurs, mais aussi au charisme des personnalités politiques et à l’émotion situationnelle ».

C’est pourquoi, après avoir annoncé que le pouvoir APR/BBY était truffé de voleurs, de faussaires et de pilleurs, il lui fallait une caution juridictionnelle pour asseoir sa fausse vérité : un document estampillé « Rapport de la Cour des Comptes » car en réalité le MIMI ne cherche pas la vérité mais les effets produits par ses mensonges, une leçon de Goebbels qui édictait à ses jeunes militants que « les grandes masses sont aveugles et stupides […]. La seule chose qui soit stable, c’est l’émotion et la haine ». Donc, plus le mensonge est gros, plus l’adhésion populaire à la personne de SONKO va grandir et son pouvoir crédibilisé.

Le vœu secret du MIMI est d’abord et avant tout d’instaurer la dictature et pour cela il besoin d’achever la mort des institutions républicaines et démocratiques et l’anéantissement des libertés publiques par :
– Désinformation et manipulation de l’opinion publique, en créant un climat de méfiance et de confusion qui nuit au débat public et à la prise de décision éclairée. L’acharnement du Ministre chargé de la Communication, l’arrestation tous azimuts de porteurs d’opinions contraires ainsi que la production de ce pseudo-rapport de la Cour des comptes font partie des éléments d’exécution de cette stratégie ;
– Attaques contre les contre-pouvoirs : le MIMI s’en est pris aux institutions qui limitent leur pouvoir comme le pouvoir judiciaire, les médias indépendants, les organisations de la société civile et les minorités. Il les accuse de faire obstacle à la volonté du peuple et cherche constamment à les affaiblir ou à les museler.
– Polarisation et division de la société: Sa stratégie de division de la société en deux camps antagonistes : « le peuple » contre « les élites ». Ces ouailles attisent les tensions et les clivages, ce qui rend difficile le compromis et le consensus nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie et à l’approfondissement de la cohésion sociale.
– Concentration du pouvoir: Tout le pouvoir (République, Etat et Administration) est concentré entre les mains du MIMI. Même pour être nommé, il faut être du PASTEF. Le Sénégal est retourné au temps du Parti-Etat.
– Restriction des libertés publiques: Actuellement, le Sénégal est une dictature en formation avec la restriction de la liberté d’expression, la liberté de la presse et la liberté de réunion.
– Affaiblissement de l’État de droit: Il faut juste écouter le Ministre de la justice pour comprendre que le Sénégal n’est plus un Etat de droit.
En conséquence, la publication du rapport de la Cour des Comptes n’est rien d’autre qu’un jalon de plus vers l’instauration de la dictature dont le MIMI a besoin pour rester le plus longtemps au pouvoir.
Les observateurs savent que la crise permanente est le ferment nature de la dictature car elle permet :
– Distraction de l’attention
– Justification des mesures autoritaires
– Appel au sentiment nationaliste
– Renforcement du pouvoir personnel
Or donc, depuis avril 2024 et longtemps encore, le Sénégal sera en crise : arrestations, fausses nouvelles, problèmes avec les partenaires techniques et financiers, etc…
Sarr le sénégalais d’Allemagne

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