CHRONIQUE: SENEGAL: Un grand pays orphelin de leaders

Ultimes espoirs d’un ancien soldat meurtri et perdu, mais debout 》
* Pourquoi le PM avait tort
Je pense que le Premier ministre Ousmane Sonko a eu tort de vilipender le Sénégal à l’international même si le rapport , quelque peu biaisé de la Cour des comptes, lui donne raison dans bien des situations décrites et lui est défavorable dans d’autres.
Mais, il est temps de se demander quelles ont été les motivations profondes du Premier ministre Sonko en utilisant les termes « falsification » et « maquillage » de chiffres. Etait-ce seulement un coup mediatico-politique ou bien une volonté manifeste de ternir l’image des ses prédécesseurs à travers le monde ou tout cela à la fois?
Savait-il qu’en le faisant, la réputation diplomatique du Sénégal prendrait un sacré coup de ce bad buzz et ses notes dégradées auprès des agences de notation?
Pourquoi ne devrait-on pas reconnaître à Ousmane Sonko le droit de faire prévaloir ses valeurs morales, son attachement à l’éthique et à la transparence, à la bonne gouvernance et à la Vérité?
Son argument qui se trouve dans cette dernière question mérite alors d’être questionné, car il est un des déterminismes de la personnalité réelle de notre Premier ministre.
Imaginons un chef de famille atteint de flatulences .
Il fera tout pour que ses épreintes se fassent en silence même si la pestilence peut être suspecte.
Cette omerta est la seule manière d’éviter une gêne inutile au sein de l’assemblée familiale.
Si, par extraordinaire, le silence n’était plus tenable, c’est juste l’odeur qui sera incriminée et imputée avec ironie aux enfants qui vont s’accuser mutuellement dans la joie et la bonne humeur.
Quel papa sérieux serait-il tenté d’avouer que c’est lui le pollueur silencieux !
Peut-être le « VERIDIQUE » Premier ministre Ousmane Sonko.
En Islam aussi, quand une telle mésaventure frappe un Imam en pleine prière et avec Dieu Seul comme Témoin, il lui est recommandé de SIMULER le saignement du nez et se retirer afin d’être suppléé par quelqu’un d’autre pour mener à bien la dévotion sans interruption .
Certainement le « Moujadid » Ousmane Sonko aurait, lui, dit la vérité à ses coreligionnaires avant de s’éclipser.
Que le Premier ministre accepte enfin qu’il s’est lamentablement trompé !
L’argument selon lequel ce fut un exercice de transparence et de vérité que de parler de « falsification » et de « maquillage » de chiffres n’est ni pertinent ni bienvenu ; il est à la limite farfelu et irresponsable.
Et si le PM Ousmane Sonko s’oubliait un moment pour sauver le Sénégal
Après cet enchevêtrement de turpitudes comme revers de la médaille, un dilemme cornélien s’impose au Premier ministre Ousmane Sonko.
Il a le choix de continuer à savourer avec délectation sa victoire honorable qui compromet l’avenir du Sénégal en détruisant son image ou à s’accomoder désormais d’une défaite déshonorante certes, mais constitutive de progrès qui préserve les intérêts sociaux et économiques de notre pays ainsi que son avantage concurrentiel diplomatique.
C’est évidemment la première option qui préserve la crédibilité de la Cour des comptes si le PM cesse de brandir comme un trophée le nouveau rapport qu’il a publié entérinant son reniement des rapports qu’il a certifiés et publiés de 2019 à 2023, la crédibilité de l’administration centrale qui fut à l’origine des audits de ces cinq dernières années, et celle de l’Assemblée Nationale qui avait voté les cinq Lois de Règlement de ces cinq dernières années, la crédibilité de la Justice qui devra avoir la lattitude de procéder à des enquêtes paisibles sans immixion de l’Exécutif.
Pour préserver la respectabilité de ces différentes institutions et des fonctionnaires émérites qui en sont les acteurs, Mr Ousmane Sonko doit simplement avoir le courage, lui aussi, de falsifier ses sentiments égocentriques, ses penchants suicidaires, ses revanches jubilatoires et ses haines patriotiques en mettant un terme au mensonge, à la supercherie et à la manipulation politiques.
C’est pour dire que l’honneur du Sénégal peut être sauf auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, si le PM prend sur lui de communiquer PERSONNELLEMENT sur le cumul des dettes extérieures, celui des recettes budgétaires et des comptes spéciaux du trésor en se fondant sur le rapport de la Cour des comptes qui a certifié ces chiffres concordants et conformes.
Face à de tels enjeux, le Premier Ministre ne devrait éprouver aucune peine à faire preuve de lucidité politique, d’intelligence étatique , stratégique et de générosité républicaine pour mettre à l’aise la communauté des bailleurs de fonds et l’assemblée des agences de notation en acceptant de s’affranchir de la horde pastéfienne qui ne le suivra pas dans sa retraite politique, encore moins dans sa tombe.
Il lui suffirait simplement de dire officiellement que ces trois comptes sont tous conformes à la réalité comptable; donc sont JUSTES.
Le Sénégal et son avenir valent plus que cet infime sacrifice.
Il faut juste qu’il devienne un vrai patriote.
Ainsi, il pourra mettre le Sénégal et les Sénégalais au-dessus de Tout, surtout de sa modeste et insignifiante personne dans ces moments de doutes systémiques.
Il créera alors les conditions d’une réconciliation nationale véritable et fera appel à toutes les compétences éprouvées de tout bord.
À moins que l’autre agenda caché du « PROJET » ne soit la destruction minutieuse du Sénégal.
Convenons donc que le problème actuel du Sénégal n’est ni la dette, ni la situation financière tendue, encore moins la mauvaise gouvernance. C’est plutôt l’absence d’unité de son peuple ajoutée à l’amateurisme et à l’orgueil mal placé de ses dirigeants au niveau de toutes les stations de prise de décisions.
* Une calamité qui se nomme AL AMIN LO
Faisant preuve d’une suffisance indue, d’une témérité suicidaire, d’inculture sociologique et de carence professionnelle, Calamité Al Amin Lô suggère, à quelques jours du mois béni du Ramadan, l’actionnement simultané de tous les leviers qui grèvent le pouvoir d’achat des travailleurs: d’abord supprimer toutes les subventions sur le prix de l’électricité, du carburant et du gaz, donc des denrées de première nécessité, puis diminuer les salaires et enfin augmenter les impôts sur les revenus.
Cette attaque brutale, généralisée et irresponsable contre le pouvoir d’achat déjà faible des travailleurs sénégalais, lui ôte toute légitimité de parler au nom de l’Etat serviable et protecteur.
Si c’est cela sa seule trouvaille, en tant qu’expert des finances, pour s’attaquer à la crise financière à laquelle le Sénégal est confronté,
Mr Al Amin Lô est forcément nul et peu doué de bon sens.
Si, par contre, il est vraiment compétent, mais simplement provocateur au point d’oser faire une telle déclaration de guerre aux travailleurs sans sourciller, il doit être démis de ses fonctions de Sécrétaire général du Gouvernement.
Sinon, cela signifie, ni plus ni moins, qu’il n’a fait que rapporter des décisions entérinées en haut-lieu par le Président de la République et son Premier ministre qui doivent alors assumer l’entière responsabilité de tout embrasement de notre pays.
Par conséquent, les Sénégalais devront en tirer toutes les conséquences.
Livre « LA SOLUTION »: Incompétence, Endettement et Austérité*
Selon le rapport 2025 de la Cour des comptes, le Sénégal frôle dangereusement le seuil fatidique d’un endettement de 100% de son PIB, d’un déficit budgétaire supérieur à 12% avec son corollaire d’un recours plus soutenu aux eurobonds toxiques, à des taux d’intérêt usuriers de 7,5% à 10%.
Malgré ce fardeau de la dette décrié par les aurorités, celles-ci continuent à recourir à l’endettement à un rythme plus élevé comparé à celui de l’ancien régime.
Mais pire, Calamité Al Amin Lô nous annonce un plan d’austérité agressif et défaitiste
Un manque de cohérence manifeste au niveau des actes posés.
Une telle situation induit immanquablement une inflation incontrôlée et un endettement qui explose.
Et si c’était cela le fameux « PROJET » !!
Le surendettement sans investissement pour faire face à l’encours de la dette doit être évité par les nouvelles autorités si elles veulent inverser cette mauvaise tendance au profit d’une croissance soutenue et d’un endettement maîtrisé.
Lequel encours très stressant de la dette met sous pression autant les maigres ressources de l’Etat que les autorités dirigeantes elles-mêmes avec comme évidente et inquiétante finalité l’appauvrissement endémique des Sénégalais et une perte progressive de souveraineté.
* Carnage diplomatique
Ce bavardage financier de la part de politiciens irresponsables, d’intellectuels manipulateurs ou incompétents, mais surtout d’ignorants prétentieux, est entrain de créer un carnage diplomatique au niveau international qui place le Sénégal au banc des accusés de manière injuste et sans aucun fondement objectif.
Ce climat malsain créé de manière irréfléchie au niveau national alerte négativement les partenaires au développement, bilatéraux comme multilatéraux ainsi que la plupart des investisseurs qui continuent de se poser des questions sur le sérieux du Sénégal et sur sa solvabilité pourtant incontestables
Le Sénégal: Exceptionnel destin, probable déchéance*
A force de vouloir coûte que coûte confondre, dénigrer et traquer l’ancien Président Macky Sall ( loin d’être exempt de reproches), les nouveaux dirigeants du pays ont fini par déshabiller la République sans s’en rendre compte.
Étant incapables de cerner la ligne de démarcation invisible entre les fonctions de Président de la République, de Premier Ministre et de Ministres, et la République, Mr Ousmane Sonko et ses seconds coûteaux ne cessent d’agresser celle-ci dans une stratégie inintelligente d’une auto-promotion politique éphémère et suicidaire.
Malgré toutes leurs dérives langagières qui balafrent la République et la souillent, les dirigeants actuels enfoncent le clou en décidant d’indemniser (ou compenser) des repris de Justice dont la plupart se serait violemment attaquée aux édifices de la République.
C’est à se demander dans quel état d’esprit devraient se trouver les défenseurs de la République que sont les gendarmes et les policiers en voyant leurs chefs civils se ranger de manière lâche et ostentatoire du côté des fossoyeurs de la République.
* La République est à nu, mais l’Etat veille encore
À la lecture des évènements qui se déroulent aujourd’hui sous nos yeux, analysés sous l’éclairage de la période douloureuse 2020-2024, tous les Sénégalais doivent se réjouir du fait que l’armée n’ait pas participè au rétablissement de l’ordre républicain en son temps, car elle serait tout autant victime de cette attitude peu orthodoxe, lâche et moche de la part des dirigeants actuels.
Fort heureusement, la grande muette a su garder toute sa crédibilité, sa respectabilité et sa légitimité et peut continuer de veiller sur la protection des Sénégalais, de la souveraineté et de l’autorité de l’Etat et à la sécurisation du territoire.
Elle n’hésitera certainement pas à courrir au secours de la Rèpublique dont les fondements sont déjà très affectés du fait des nombreuses agressions subies ces derniers temps de la part de ceux qui incarnent pourtant ses attributs.
Il faudra bien noter que la continuation de la résistance d’hier, en tant qu’Opposition politique, contre les agressions supposées de la part de la République ne peut être qualifiée que de défiance ou de sabotage contre celle-ci de la part des nouveaux gèrants de cette même République.
Cela est incompréhensible et inacceptable dans un Etat qui se respecte.
Si le Président de la République qui est en même temps chef de l’Etat et chef suprême des Armées, ne peut pas assumer ses responsabilités de protecteur des institutions et garant de leur bon fonctionnement, conformément à la Constitution, les démembrements de l’Etat compétents en la matière ont l’obligation morale et professionnelle de restaurer l’autorité de l’Etat pour éviter que la nation ne s’effondre.
Dr. Chérif A.BA, Tampa, Fl (USA)
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