Le retour de la politique de répression : La chasse aux sorcières injuste contre les acteurs informels au Sénégal va reprendre n°2
La répression systématique qui vise les marchands ambulants, les charretiers et les jakartamens est un affront direct à l’économie informelle qui, bien qu’invisible aux yeux des autorités, est le véritable moteur de la subsistance de nombreuses familles sénégalaises. Le retour de cette politique punitive, orchestrée par Sonko, Diomaye et l’administration décentralisée, semble s’inscrire dans une logique cynique de contrôle plutôt que d’accompagnement.
Une répression déguisée
Après une brève pause tactique pour préserver l’électorat durant la période électorale, le pouvoir va relancer une offensive contre ces travailleurs précaires. Il est évident que la résistance apparente aux dérives du régime n’était en réalité qu’une reculade stratégique. Cette manœuvre montre à quel point le gouvernement est déterminé à faire plier ceux qui osent s’affirmer dans l’espace public. Les marchands ambulants, souvent vilipendés comme des nuisibles, sont en réalité des acteurs économiques à part entière qui contribuent à la vitalité de nos villes.
Manque d’options et d’emplois
Un État qui abandonne ses responsabilités en matière de création d’emplois ne peut pas, en toute bonne foi, utiliser la répression comme un outil de gouvernance. Au lieu de tenter de les éradiquer, l’État devrait, au contraire, leur fournir les moyens de travailler dignement, en créant des politiques de soutien adaptées aux réalités du terrain. Les marchands ambulants, charretiers et jakartamens ne réclament pas la charité, mais des conditions favorables à leur épanouissement et à leur dignité.
L’impact social de la répression
Cette politique de chasse aux sorcières engendrerait non seulement des souffrances individuelles, mais également des conséquences sociales dramatiques. En stigmatisant un pan entier de la population, le gouvernement renforce l’inégalité et alimente le cycle de la pauvreté. La répression ne peut être considérée comme une solution viable : elle ne fait qu’aggraver la situation précaire de ceux qui n’ont d’autre choix que de se battre pour leur survie.
Une mobilisation nécessaire
Il est temps que les Sénégalais se lèvent et contestent cette absurdité. Les acteurs de l’informel doivent faire entendre leur voix, se rassembler et exiger un traitement digne de leur travail. Cela nécessite une mobilisation collective, mais aussi un dialogue avec les autorités pour faire comprendre que leurs contributions à l’économie nationale ne peuvent pas être ignorées ou criminalisées.
En somme, la politique de répression contre les marchands ambulants et les travailleurs informels n’est pas seulement une atteinte à leurs droits, mais également une grave erreur économique et sociale. Plutôt que de mener une chasse aux sorcières, il est impératif que l’État adopte une approche inclusive qui valorise le travail de chacun. La survie des plus vulnérables ne devrait pas être un sujet de répression, mais un enjeu de solidarité et d’accompagnement. Le temps est venu de réclamer justice et respect pour tous les travailleurs du Sénégal.
Sarr le sénégalais d’Allemagne