Après une COP27 au bilan contrasté, Macron veut un sommet en 2023 à Paris pour aider les pays vulnérables
La COP27 s’est achevée dimanche avec un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique.
Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche 20 novembre vouloir organiser un sommet à Paris en 2023 pour mettre en place « un nouveau pacte financier » avec les pays vulnérables, alors que la COP27 en Egypte s’est terminée sur un bilan contrasté.
« Nous avons besoin d’un nouveau pacte financier avec les pays les plus vulnérables. J’y travaillerai avec nos partenaires en vue d’un sommet à Paris avant la prochaine COP » qui doit se tenir à Dubaï fin 2023, a annoncé le président sur Twitter.
La COP27 s’est achevée dimanche avec un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, mais aussi sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.
Un recul critiqué
Après des négociations difficiles qui ont débordé du calendrier prévu, la COP27 s’est terminée dimanche avec un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, mais aussi sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre. Une déclaration finale fruit de nombreux compromis a été adoptée, appelant à une réduction « rapide » des émissions mais sans ambition nouvelle par rapport à la COP de Glasgow en 2021.
« Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant, et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu », a regretté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. L’Union européenne s’est dite « déçue », alors que le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé à en « faire plus ».
Cette édition a en revanche été marquée par l’adoption d’une résolution qualifiée d’historique par ses promoteurs, sur la compensation des dégâts du changement climatique subis par les pays les plus pauvres. Ces « pertes et dommages » climatiques ont failli faire dérailler la conférence, avant qu’un compromis de dernière minute soit trouvé. Même si le texte laisse de nombreuses questions en suspens, il acte le principe de la création d’un fonds spécifique.
Le texte sur les réductions d’émissions a été également très disputé, de nombreux pays dénonçant un recul sur les ambitions définies lors de précédentes conférences. Notamment sur l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris : contenir le réchauffement à 1,5°C, toutefois réaffirmé dans la décision finale.
Les engagements actuels des pays signataires ne permettent pas de tenir cet objectif, ni même celui de contenir l’élévation de la température à 22 °Cpar rapport à l’ère pré-industrielle, quand les humains ont commencé à utiliser en masse les énergies fossiles responsables du réchauffement climatique. Ces engagements, s’ils sont intégralement tenus, mettraient au mieux le monde sur la trajectoire de +22,4 °Cen 2100 et, au rythme actuel des émissions, sur celle d’un catastrophique +22,8 °C.
nouvelobs.com