Attentat d’Istanbul: le gouvernement turc annonce l’arrestation de 22 personnes
En Turquie, une explosion a frappé, ce dimanche 13 novembre dans l’après-midi, une artère très fréquentée d’Istanbul, l’avenue Istiklal, avenue piétonne et commerçante. Un bilan officiel fait état de six morts et 81 blessés à ce stade, dont deux dans un état grave. Le gouvernement turc qualifie l’explosion « d’acte terroriste » et annonce que des suspects ont été arrêtés.
Derrière cette première attaque terroriste à frapper Istanbul depuis près de six ans, les autorités turques accusent le PKK – le Parti des travailleurs du Kurdistan – et son émanation syrienne, le PYD. Süleyman Soylu, ministre de l’Intérieur, a annoncé l’arrestation de 22 personnes au cours de la nuit, dont celle accusée d’avoir posé la bombe au milieu de l’avenue Istiklal à une heure de forte affluence, dimanche 13 novembre.
Assise sur un banc
Süleyman Soylu n’a pas donné de détails sur son identité. Mais le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait affirmé plus tôt qu’il s’agit d’une femme – de nationalité syrienne selon la police – et que cette dernière était restée longtemps assise sur un banc de l’avenue, y avait déposé un sac puis avait quitté les lieux une ou deux minutes avant l’explosion.
Les autorités turques estiment – par ailleurs – que l’attaque à la bombe a été préparée en Syrie. Selon le ministre de l’Intérieur, l’ordre a été donné depuis Kobané, ville à la frontière turco-syrienne sous le contrôle des forces kurdes, et l’auteur de l’attentat serait « passé par Afrin », une autre ville du Nord syrien que l’armée turque contrôle depuis une offensive contre ces mêmes forces kurdes en janvier 2018.
« Vil attentat »
Les six personnes tuées dans l’attentat appartenaient à trois familles différentes. Deux d’entre elles étaient des enfants. « Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre (qu’ils) seront punis », a promis le président Erdogan qui avait déjà été confronté à une campagne de terreur à travers le pays en 2015 – 2016.
Le PKK se trouve par ailleurs au coeur d’un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l’entrée de Stockholm dans l’Otan en l’accusant de mansuétude envers ce parti kurde.