Ce lundi, Pape Abdoulaye Touré a déposé une plainte au Tribunal de Dakar contre l’ex-ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour, l’ancien ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, et l’ancien chef de la Gendarmerie nationale Moussa Fall. La plainte vise également d’autres personnes impliquées dans les actes de torture. « Comme prévu, nous avons déposé ce matin une plainte de 21 pages, avec toutes les preuves, auprès du Procureur de la République contre Antoine Félix Diome, Pape Malick Ndour, le Général Moussa Fall, le nommé « Chef Sow », ainsi que toute autre personne identifiée au cours de l’enquête. Ils sont poursuivis pour séquestration, enlèvement illégal, violences et voies de fait, injures publiques, torture et complicité de torture, traitements inhumains et dégradants, coups et blessures volontaires, arrestation illégale, association de malfaiteurs, tentative d’assassinat et menaces de mort », a expliqué le coordonnateur du mouvement Sénégal Notre Priorité (SNP).
Concernant la loi d’amnistie protégeant le général Moussa Fall et d’autres, Pape Abdoulaye Touré a rappelé : « Nous leur rappelons qu’en vertu de la Convention internationale contre la torture, ratifiée par notre pays le 5 février 1985, et de l’article 295-1 de notre Code pénal : « Aucune circonstance exceptionnelle, qu’il s’agisse de guerre, de menace de guerre, d’instabilité politique intérieure ou de tout autre état d’exception, ne peut justifier la torture. L’ordre d’un supérieur ou d’une autorité publique ne peut être invoqué pour justifier la torture. » Par conséquent, cette loi d’amnistie, bien que toujours en vigueur, ne peut empêcher le procureur de lancer l’action publique. »
Peu après cette déclaration, Pape Abdoulaye Touré a reçu un soutien important : l’avocat franco-espagnol Juan Branco s’est engagé à le représenter. « Pape Abdoulaye Touré, victime de tortures sous le régime de Macky Sall, a lancé des poursuites pour séquestration, enlèvement illégal, torture, coups et blessures, ainsi que tentative d’assassinat. Nous l’accompagnerons tout au long de cette procédure », a affirmé l’avocat.