Cherté des stands, coupures d’électricité, salubrité, ouverture de la Fidak par le chef de l’Etat : des exposants réclament des correctifs
Mamadou Ndiaye de Oriental Weavers, spécialisé dans la vente de tapis, moquettes, reconnait que l’ouverture de la Fidak par le chef de l’Etat donnait un cachet particulier à l’événement. «Avant, c’était le président de la République qui procédait à l’ouverture de la foire. C’était vraiment très événementiel. Beaucoup de gens venaient visiter la foire. C’était vraiment la foire des affaires. Il y avait beaucoup de visiteurs. Et on réalisait des chiffres d’affaires au terme de la foire. A présent, ce n’est plus le cas. Certes, les temps sont durs, et la foire est quasi inondée de produits trouvables à Sandaga et dans bien d’autres marchés de la capitale, mais, il faut admettre tant bien que mal, que le fait que le chef de l’Etat préside l’ouverture de la Fidak donnait un caractère particulier à l’événement. Car, les autorités et autres hommes d’affaires prenaient le temps de visiter la foire.»
Daniel, exposant iranien en joaillerie, en argenterie et en produits semi-finis et pierres, trouve qu’il y a mieux à faire en termes d’électricité et de salubrité. «Au niveau de ce Pavillon Vert, nous avons régulièrement connu des coupures d’électricité de l’ordre de 4 heures de temps. Ce qui ne devrait pas l’être parce que ces coupures nous empêchent de travailler correctement. Autre élément, c’est la salubrité. Les gens mettent un peu partout les ordures. Et ceci n’attire pas les clients», déplore-t-il.
Oulimatou Cissé, femme transformatrice et exposante au stand de Fatick, pour sa part, a décrié la cherté des stands et l’envahissement des supermarchés. «Sincèrement, nous demandons au chef de l’Etat d’intercéder en notre faveur pour la réduction du prix des stands. Ces stands ne sont vraiment pas à notre portée, en tant que femmes transformatrices. Vous imaginez qu’on quitte Fatick jusqu’ici, en payant le transport et la nourriture, pour ensuite débourser 500 mille francs CFA pour un stand. Pensez-vous qu’il est facile de s’en sortir ? »
Elle poursuit : « N’eussent été les mairies et autres Ong qui nous appuient, nous ne saurions participer à cette foire». Autre chose, dira-t-elle : «Avant, c’est le chef de l’Etat qui présidait l’ouverture de la Fidak. Seulement, depuis des années déjà, cet événement est présidé par un Premier ministre ou alors par le ministre du Commerce. Nous demandons au chef de l’Etat, si son agenda le lui permet, de présider cet événement parce que ça donne plus de cachet à la foire au plan national et international», a-t-elle exhorté.
JEAN PIERRE MALOU