Chronique de Sarr: Le Cauchemar Inextinguible d’une Maman
Dans l’ombre d’un destin tragique, une femme angélique se dresse, avec sa naïveté et sa malchance à la fois poignantes. Elle attire les regards, courtisée tant par des nobles que par des voyous, mais son cœur reste emprisonné dans la solitude.
Depuis sa majorité, cette beauté sublime fait face à des hommes qui, bien que respectueux et aimants, se montrent avares et souvent indifférents.
Elle a ainsi consommé quatre mariages et avait pris la resolution de se contenter désormais de la compagnie de ses enfants.
Ses propres besoins, ainsi que ceux de ses nombreux enfants, abandonnés par leurs pères, s’exacerbent, devenant des exigences insurmontables.
Mais, tout le monde autour d’elle, des âmes bienveillantes aux proches, plaide pour qu’elle trouve enfin un mari providentiel, un homme aimant, généreux, pudique, et surtout responsable.
Un homme proche de la perfection, capable de la soutenir dans ses moments de vulnérabilité liés à l’âge et de l’aider à élever ses enfants dans une société de plus en plus hostile.
Cette dame honorable et fière n’a reçu que des miettes de ses anciens maris peu pourvus malheureusement. Mais, leur présence, bien que vide de promesses, lui offrait au moins une certaine tranquillité, préservant l’espoir d’un avenir meilleur pour ses enfants très unis.
Puis un jour, le destin lui sourit, et elle entend parler d’un homme à travers les chuchotements de ses enfants. Elle ressent, au plus profond de son âme, l’amour et le respect que ses enfants lui portent; cet homme qui reste encore un étranger.
Les jours passent, et pour la première fois, la pauvre dame croit avoir trouvé un vrai père pour ses enfants, dont l’admiration pour lui se transforme en vénération. Elle envisage d’épouser cet homme, persuadée que cela serait le plus grand cadeau qu’elle puisse faire à ses enfants. Mais le rêve se mue rapidement en cauchemar. Ce gentleman se révèle être un tyran, un tricheur, un homme violent et immature.
Avec une cruauté sans nom, il pousse les enfants à se retourner contre leur mère, piétinant son honneur tout en flattant leur égo fragile.
Malgré les mises en garde de sa famille et de ses voisins, elle était aveugle à son véritable visage. L’amour pour ses enfants avait pris le pas sur la raison.
Sous des promesses fallacieuses de prendre en charge tous leurs besoins, il ne cherche qu’à siphonner les maigres économies de cette femme résiliente, accumulant les dettes à son nom auprès de leurs proches.
Il se pavane même avec les souvenirs de ses quatre anciens maris, les exhibant comme des trophées devant les enfants. Chaque opposition de sa part devient une arme redoutable pour la faire chanter, utilisant ses propres enfants comme des pions dans un jeu cruel. Il enregistre leurs disputes intimes, les partage avec les enfants pour susciter leurs rires complices, tout en dénigrant leurs pères qui, pour le coup, sont de bien meilleurs hommes que lui. Il va jusqu’à tenter de convaincre les enfants de vendre leur seule maison, leur refuge.
Sous l’emprise de son venin, les enfants perdent toute lucidité. Désespérée, la mère envisage le suicide, cherchant à fuir ce monstre qui l’étouffe. Mais sa foi et la peur de laisser ses enfants entre les griffes d’un diable la retiennent. Elle est déçue, désarmée, terrifiée. L’idée de divorcer la hante, mais cela impliquerait de se séparer de ses enfants. L’idée de l’empoisonner ne la quitte plus, mais elle sait que ses enfants ne lui pardonneraient jamais. Dans leur état de déchéance mentale, elle craint même qu’ils ne lui fassent du mal si elle passait à l’acte.
Avec une malice perverse, il s’acharne à semer la discorde et la haine entre des enfants qui n’ont jamais connu de faille dans leur solidarité.
La raison s’est évaporée, et cette dame se retrouve à se demander si elle a vécu avec patience, honneur et dignité pour rien. Désormais, elle n’a plus qu’un recours: la prière désespérée pour que sa famille échappe à ce cauchemar sans fin.
Sarr le sénégalais d’Allemagne