CHRONIQUE: Le « Projet Pastef » : la fin du Sénégal que nous avons connu #TeulléFép #TeulléPartout

Le « Projet Pastef » : la fin du Sénégal que nous avons connu
#TeulléFép #TeulléPartout
Il fut un temps où l’ambition politique se mesurait à la compétence, à la vision et à la capacité de bâtir un avenir cohérent pour le pays. Aujourd’hui, avec Pastef, nous assistons à une anomalie historique : l’ascension d’un courant bâti sur la frustration, la rancœur et une obsession maladive du règlement de comptes.
Ceux qui n’ont jamais su s’imposer par le talent brandissent désormais la victimisation comme argument politique. Incapables de briller par le savoir-faire, ils ont fait de la colère un programme. Incapables de convaincre par des idées solides, ils ont prospéré en dressant les Sénégalais les uns contre les autres, en cultivant la division sociale.
Plutôt que d’élever le niveau, ils l’ont abaissé. Plutôt que d’encourager l’effort, ils ont banalisé la médiocrité. Plutôt que de valoriser le mérite, ils ont fait de l’envie et de la jalousie des armes politiques. Dans leur modèle, ceux qui réussissent par le travail sont suspects, l’excellence est coupable, et l’ambition personnelle est une trahison.
Leur accession au pouvoir n’est pas le fruit d’une vision cohérente, mais d’un rejet systématique de tout ce qui existait avant eux. Une stratégie de destruction méthodique, où l’on démolit sans jamais réfléchir à comment reconstruire.
Comment s’étonner alors que nous soyons aujourd’hui gouvernés par l’improvisation, l’amateurisme et la fuite en avant ? Comment s’étonner que l’économie vacille, que les investisseurs fuient, que le pays soit plongé dans une incertitude perpétuelle ?
J’en arrive à cette triste conclusion: le « Projet Pastef » n’est ni politique, encore moins économique. Il est social, voire sociétal. Ils ne cherchent pas à développer le Sénégal, mais à le redéfinir selon leur prisme idéologique.
Thierno Diop / journaliste