Conseil des ministres décentralisé a Thiès, a un an de la présidentielle : Macky, au testeur d’Idy !
A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de butoir de Yewwi Askan Wi. Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy, devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ?
A moins d’un tsunami, Macky Sall et ses ministres seront dans la capitale du Rail, ce mardi, pour un Conseil des ministres décentralisé dans le bastion naturel d’Idrissa Seck, l’actuel boss du CESE. Selon le programme il est prévu un Conseil présidentiel sur le développement de la région de Thiès ensuite le Conseil des ministres. Pour vendredi, une visite à la base militaire de Thiès et au chantier de l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile est envisagée. Cette activité sera suivie de l’inauguration de l’université Iba Der Thiam de Thiès, de l’inauguration de l’École nationale des sapeurs-pompiers. Le même jour, le chef de l’Etat va procéder au lancement des travaux de l’autoroute Thiès-Tivaouane-Saint-Louis (à Tivaouane), avant d’enchainer avec le lancement des travaux de réhabilitation du chemin de fer à Thiès. La visite de Macky Sall à Thiès s’étalera ensuite sur le département de Mbour.
Deuxième du genre après celui de 2015, le Conseil des ministres décentralisé de Thiès a cela de spécifique qu’il se déroule à moins d’une année de la présidentielle de 2024. Une présidentielle lourde d’impondérables dont en particulier la candidature tendancieuse du président Macky Sall lui-même qui tarde encore à se déterminer pour 2024. Qui plus est, à quelques douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall pilote un Conseil des ministres décentralisé dans le bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, devenu entretemps allié de circonstance. Un prétendant qui est arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de butoir de Yewwi Askan Wi. Question à mille francs : Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy, à moins d’une année des joutes de 2024 ? Surtout lorsque l’on sait que les Conseils des ministres décentralisés sonnent comme des moments de précampagne électorale déguisée, avec tous leurs lots de mobilisation militante, de bains de foule pour le Président et de redynamisation des cellules locales du parti. Et même si l’on prête à Idrissa Seck la volonté de dérouler le tapis rouge à Macky Sall, il n’en reste pas moins que la plus-value politique de ce Conseil des ministres décentralisé pourrait être rédhibitoire, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024, au patron de Rewmi. Lequel a vu bien beaucoup de ses remparts basculer dans l’escarcelle de l’opposition et principalement de la coalition Yewwi Askan wi qui s’est emparé de la mairie et autres postes de députés, lors des dernières élections locales et législatives.
M DIENG