Crimes commis en Libye: le procureur de la CPI regrette le manque de coopération de Tripoli
Le procureur de la Cour pénale internationale a présenté, mercredi 9 novembre dans l’après-midi, au Conseil de sécurité des Nations unies son dernier rapport d’étape sur l’enquête de la Cour en Libye. Karim Khan est intervenu par vidéoconférence depuis Tripoli, où il a tenté d’obtenir une plus grande coopération des autorités libyennes.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a regretté une coopération partielle de Tripoli. Il a demandé aux autorités libyennes de délivrer des visas à ses enquêteurs, et de leur donner accès à certains documents.
Il a néanmoins assuré que ses investigations avancent. Depuis plusieurs mois, ses enquêteurs sont installés dans la région et Karim Khan a promis de nouveaux mandats d’arrêt dans les mois à venir.
Le bureau du procureur enquête sur les crimes commis dans les centres de détentions libyens et sur ceux commis à Tarhouna. De nombreux charniers y ont été découverts après le départ des forces de Khalifa Haftar en 2020. Lors de sa visite, le procureur a rencontré des proches des victimes. Il a aussi rencontré le maréchal Haftar, suscitant sur la toile les protestations d’ONG et de juristes.
Crimes commis contre les migrants
Le dernier volet de ses enquêtes porte sur les crimes contre l’humanité commis contre les migrants et les réfugiés. Le procureur a refermé le volet portant sur les crimes commis pendant la révolution de 2011, ciblant les kadhafistes. Un seul mandat d’arrêt est toujours actif : celui visant Saïf al-Islam Kadhafi, dont le procureur fut, par le passé, l’avocat.
Rfi.fr