Haïti: journaliste, profession menacée et empêchée

En ce 2 novembre, journée internationale pour la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO estime à 86% le taux d’impunité pour ces crimes. C’est particulièrement le cas en Haïti ces derniers mois.Dimanche encore (30 octobre 2022) Romelson Vilcin, un journaliste a été tué dans l’enceinte même d’un commissariat de Port-au-Prince. Avec plusieurs autres journalistes, il protestait contre l’arrestation d’un de leurs confrères. Sur place, un témoin, un journaliste, que RFI a pu joindre, soutient que Romelson Vilcin n’a pas été touché par un tir de gaz lacrymogène comme le dit la version officielle, mais par un tir à balles réelles. L’Association des journalistes haïtiens qui dénonce la mort de ce confrère, maintient sa version selon laquelle c’est bien une bombonne de gaz lacrymogène qui est à l’origine du décès, mais insiste surtout sur la dégradation des conditions de travail aujourd’hui en Haïti. L’insécurité, qui n’épargne pas la profession, empêche également les journalistes de couvrir l’actualité comme ils le devraient.
RFI