Dans une République où l’état de droit est constamment mis en avant, il est regrettable de constater que certaines interprétations juridiques semblent intentionnellement biaisées pour favoriser des intérêts particuliers.
Le cas de Barthélémy Dias, maire élu, nécessite une clarification rigoureuse au regard des textes en vigueur, notamment les articles 272 et 277 du Code électoral.
Une interprétation erronée du droit ? L’article 272 du Code électoral stipule clairement que le candidat en tête de liste dans les élections municipales est élu maire et non conseiller municipal. Cette distinction cruciale rend toute tentative d’associer le maire aux dispositions de l’article 277 sans fondement. Ce dernier article se rapporte uniquement aux conseillers municipaux, tandis que le maire bénéficie d’un statut distinct et protégé. En dehors des situations spécifiquement prévues par la loi, le maire ne peut être révoqué que pour des crimes, ce qui n’est absolument pas le cas ici.
Ainsi, les accusations visant à remettre en cause l’éligibilité de Barthélémy Dias semblent davantage relever d’une manipulation que d’une application sincère et équitable du droit. Cette interprétation biaisée de la loi met en lumière une justice à deux vitesses, où certains citoyens profitent d’une certaine indulgence judiciaire alors que d’autres sont soumis à une rigueur extrême.
Deux poids, deux mesures : la gestion de l’affaire Thierno Aly Sy. Monsieur Ousmane Diagne, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, intègre et indépendant, il est important de rappeler un autre exemple de traitement inégal. Thierno Aly Sy, député et suppléant d’Abass Fall récemment nommé ministre, a été définitivement condamné pour abus de confiance. Pourtant, malgré cette condamnation, son statut n’a pas été remis en question avec la même sévérité que celui de Barthélémy Dias.
Cet écart flagrant dans l’application de la loi soulève des interrogations. Comment peut-on justifier que certains individus condamnés continuent d’exercer des fonctions publiques sans entrave, tandis que d’autres subissent des pressions ou des remises en question de leur légitimité ?
Il est impératif que la communication officielle concernant cette affaire mette en exergue les principes suivants :
Pour la gouverne de ceux qui veulent savoir et sans aucun parti pris, en dehors des crimes ou des cas expressément prévus par la loi, un maire ne peut être révoqué. Tous les citoyens, qu’ils soient députés, ministres ou simples élus locaux, doivent être soumis au même traitement devant la loi.
Enfin, dans une République une justice impartiale, appliquée de manière uniforme à tous est le principe fondamental que personne ne devra violer. Barthélémy Dias demeure éligible et ne saurait être empêché d’exercer ses fonctions de maire sur la base d’arguments infondés. Le droit doit primer, sans exception.
Sarr le sénégalais d’Allemagne