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Législatives : Boubacar Sèye regrette l’absence de propositions sur la migration et fait un souhait pour la présidentielle…
L’actualité politique a, grandement, occupé l’espace médiatique et social sénégalais ces derniers mois. La raison est à mettre sur le compte des législatives du 31 juillet dernier. Cette échéance a connu des antécédents tumultueux marqués notamment par l’épisode de la validation des listes des coalitions.
Invité sur le plateau de Bet Set, ce jeudi 4 août, sur Seneweb, Boubacar Sèye, président de Horizons Sans Frontières déplore le mutisme « assourdissant », tout au long de la campagne, de l’ensemble des candidats sur les questions migratoires. « Je regrette que l’on n’ait pas beaucoup parlé de la migration, de la prise en charge des Sénégalais de la diaspora et de toutes les autres problématiques. J’espère que la note sera rectifiée comme je l’ai dit, le Sénégal a une tradition migratoire ancienne. La migration est même devenue une pathologie dans notre pays », dit-il.
Le président de HSF estime que se pencher sur cette question est primordial encore plus de nos avec l’exploitation prochaine des ressources fossiles. « Il faut impérativement le faire. D’autant plus que nous entrons dans une nouvelle ère géopolitique avec la découverte des hydrocarbures, il y aura forcément un dumping migratoire au Sénégal, il faudrait que la migration soit au cœur du débat. Il faut faire en sorte que cette ère qui s’ouvre puisse profiter au Sénégal afin qu’on puisse, dans une gestion transparente et dans l’intérêt exclusif des Sénégalais, lutter contre l’extrême pauvreté », pense-t-il.
Ces élections législatives 2022 ont été l’occasion pour Boubacar Sèye de lancer en politique avec son mouvement «Tabaxaat Sénégal Ak Wa Diaspora». Seulement, l’homme n’a pas pu aller au bout de ses ambitions. Pour cause : il n’était pas inscrit sur les listes électorales lors de la dernière révision. Il revient sur ses motivations : « J’ai mis en place un mouvement social qui s’appelle « Tabaxaat Sénégal Ak Wa Diaspora ». Je crois que c’est l’heure de la reconstruction donc, il faudra une refondation. Il faudra appeler aujourd’hui les dignes fils de ce pays pour le rebâtir ; Je considère qu’après « Yewwi » (libéré) il faut qu’on s’asseye autour d’une table pour reconstruire ; il faut qu’on « Tabaxaat ».
Politiquement engagé, Boubacar Sèye considère que ces idéologies embrassent parfaitement celles de l’opposition. Pour lui, un ralliement au pouvoir en place est inimaginable : « Je suis catégorique, je ne peux pas cautionner ce qui se passe. D’ailleurs, ce régime m’a mis en prison, ce régime a essayé de me torturer, je ne peux pas cautionner aujourd’hui ce qu’ils sont en train de faire. Je suis contre cette gestion clientéliste et partisane. La démocratie a été balafrée dans ce pays”. La présidentielle de 2024 est le prochain rendez-vous électoral que le pays connaîtra. Pour ces joutes électorales, Boubacar Sèye espère qu’une transition aura lieu : « Je connais tous les ténors de l’opposition avec qui j’entretiens des relations d’amitié très saine. Je souhaite qu’en 2024 on puisse élire quelqu’un d’autre qui puisse amener tout le monde autour d’une table pour reconstruire ce pays. C’est mon rêve. C’est la raison même de ma présence dans ce pays, sinon, je serais parti. Je pense que les choses peuvent changer et que l’on pourra remettre ce pays sur les bons rails ».