L’Otan équipe ses forces contre une attaque nucléaire, chimique ou biologique
Les Alliés sont « préoccupés » par la possibilité de l’utilisation de telles armes en Ukraine après l’invasion russe et « ont convenu de fournir des équipements pour aider l’Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires », a expliqué le Norvégien Jens Stoltenberg à l’issue d’un sommet extraordinaire des dirigeants de l’Alliance. « Il pourrait s’agir de détection, d’équipement, de protection et de soutien médical, ainsi que de formation à la contamination et à la gestion des crises », a-t-il précisé.
« Nous améliorons également l’état de préparation des forces alliées. Le commandant suprême des forces militaires de l’Alliance, le général Walters, a activé les éléments de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire de l’Otan et nos alliés déploient des moyens de défense pour renforcer les forces des Groupements tactiques », a-t-il ajouté. « Nous prenons donc des mesures à la fois pour soutenir l’Ukraine et pour nous défendre », a-t-il assuré.
Le mandat de Stoltenberg prolongé d’un an
Les Alliés ont convenu de faire plus pour aider l’Ukraine après avoir entendu le président ukrainien Volodymyr Zelensky insister sur « l’importance vitale de fournir davantage d’assistance militaire à son pays », a indiqué Jens Stoltenberg, reconduit dans ses fonctions pour un an. Il n’a pas précisé quels armements seraient fournis par les alliés, mais les États-Unis « ont entamé des consultations pour fournir des missiles anti-navires à l’Ukraine », a indiqué une haute responsable américaine pendant le sommet.
Les dirigeants de l’Alliance ont également approuvé la création de quatre nouveaux groupements tactiques en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie et en Slovaquie, et de renforcer les quatre déjà constitués en Pologne et dans les trois pays baltes.
Plus de 100 000 militaires américains sont actuellement présents en Europe et plus de 40 000 troupes sont sous commandement direct de l’Otan dans la partie orientale de l’Alliance, a souligné Jens Stoltenberg. « C’est du jamais vu », a-t-il déclaré.
Les dirigeants de l’Alliance décideront, lors de leur sommet fin juin à Madrid, une refonte de leur défense. Les discussions porteront sur la pérennisation de ces forces et l’augmentation des dépenses militaires des Alliés. « La sécurité se paie. En faire plus coûte plus cher », a-t-il averti.
RFI.FR