Oignon : Aly Ngouille Ndiaye suggère des variétés d’oignon permettant d’éviter la surabondance sur le marché et les pertes
(APS) – Le Sénégal doit se doter de variétés d’oignon cultivables sur une bonne partie de l’année, afin d’éviter une surabondance du produit sur le marché au moment des récoltes, a préconisé le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.
‘’J’ai dit récemment d’ailleurs (…), il faut aujourd’hui qu’on trouve des variétés qui nous permettent de faire de l’oignon sur une bonne partie de l’année, pas uniquement sur une petite période de l’année’’, a-t-il dit dans une interview accordée dimanche à l’APS.
Invité de la rédaction de l’APS, le ministre de l’Agriculture précise qu’il a formulé cette préconisation sur la base d’un avis de chercheurs.
Produire sur une bonne partie de l’année permet au fil du temps de mettre sur le marché des quantités d’oignon correspondant aux besoins des consommateurs, a expliqué le ministre.
Cela permet ainsi de ‘’mieux réguler les stocks’’. Il estime qu’une telle régulation des stocks aura un impact sur le panier de la ménagère. ‘’On sortira l’oignon en fonction de nos besoins pour contrôler le marché’’, a-t-il souligné, insistant sur l’importance du stockage de ce produit ainsi que de la pomme de terre.
Selon lui, bien que le Sénégal ait aujourd’hui ‘’atteint l’autosuffisance en oignon’’, des pertes énormes sont enregistrées chaque année pour ce produit.
‘’La première raison est que nous récoltons tous l’oignon en même temps. Si nous sortons l’oignon en même temps, nous ne conservons pas, nous ne transformons pas, naturellement, il y a beaucoup de pertes. C’est ce qui justifie qu’on importe de l’oignon’’, a-t-il analysé.
‘’On peut ne pas dire la même chose pour la pomme de terre. Nous ne sommes pas encore autosuffisant en pomme de terre, mais nous perdons encore du fait que nous ne transformons pas beaucoup et du fait que nous ne conservons pas bien’’, a-t-il déclaré.
Il a expliqué que ce sont les raisons pour lesquelles, lors de l’élaboration de la Stratégie de souveraineté alimentaire (SAS), il a insisté sur l’importance de ‘’mettre l’accent sur le stockage et la transformation en ce qui concerne ces produits’’.
Il a signalé que le gouvernement a prévu de mettre en place un programme de construction de magasins de stockage. Parallèlement, des privés ont ‘’investi’’ dans le stockage, a-t-il indiqué, encourageant les investisseurs à exploiter ce créneau afin de doter le pays d’infrastructures permettant de stocker toutes les productions.