Procès des Barjols : la dirigeante du groupe dit avoir voulu « brûler » des musulmans par « rage »
Jugée lors du procès des Barjols, un groupuscule accusé de vouloir commettre des violences contre le président et des migrants, une des chefs du groupe a justifié ses discours par la « rage » et l’imminence d’une « guerre civile » liée aux migrants.
Le guet-apens qu’elle voulait tendre à des personnes musulmanes en 2018 était motivé par la « rage », dit-elle. À la barre lundi, Nathalie C., dirigeante des Barjols, a tenté de justifier ses propos, qui n’ont pas été suivis d’actions.
Jugée aux côtés de douze coprévenus pour des projets d’actions violentes contre le chef de l’Etat ou des migrants, cette femme menue n’a pas beaucoup de temps à consacrer au tribunal correctionnel et veut écourter elle-même son audition pour prendre son train.
Excédé par cette « légèreté », le président du tribunal lui rappelle alors qu’elle comparaît pour association de malfaiteurs terroriste et encourt dix ans d’emprisonnement. Nathalie C., 55 ans, n’a pas l’air de s’en émouvoir et livre un récit sans filtre sur certains projets qui circulaient au sein de ce groupuscule né sur Facebook en 2017 et dont elle était une des dirigeantes dans l’Est.
Dérangée par des prières de rue
Lors d’une réunion des Barjols à Vigy (Moselle) en mars 2018, cette Mosellane avait indiqué avoir pensé à attirer des fidèles musulmans hors de leur mosquée en les appâtant avec une « belle fille » avant de les conduire dans un terrain où on « pourrait les brûler ».
Confrontée à ces déclarations faites en garde à vue, Nathalie C. tente de se justifier en invoquant confusément les « prières de rues qui dérangeaient » et en assurant qu’il y a « une différence » entre les discours et les actes.